Apidée politique
(propositions
contre…)
L’age de la
retraite, la durée des cotisations, sont au centre des discutions
actuelles au sein des Gouvernements. Même si je ne suis plus
concerné, je constate que pour une classe en quête d’amélioration
de vie sociale, les politiques s’inspirent des bases ancestrales de
vie communautaire des abeilles. Si nous continuons sur cette voie,
notre système atteindra le niveau des apidés et y stagnera.
Un
ordre nouveau s'offre à nous, il est
temps de changer notre vie en société dans ses fondements, il faut
que chacun puisse profiter pleinement du temps qu’il lui reste à
vivre en tenant compte des conditions et de l’usure de vie qu’il
a endurée pendant sa période de travail.
Constat
actuel :
Les limites de la vie
de plus en plus reculées entraînent une période de retraite
rémunérée de plus en plus longue. La durée de la vie active est
presque égale pour tous mais ne tient pas compte de la situation ni
de l’usure de chacun.
Les « Hauts Salaires » vivent
dans de meilleures conditions, leurs prélèvements sont élevés
mais pendant un laps de temps court par rapport à la longueur de
leurs existences, le coût des retraites devient supérieur aux
cotisations.
Les répercutions sur les « Bas Salaires »
sont des usures additionnelles rémunérées afin d’améliorer leur
niveau de vie. En effet l’usage des heures supplémentaires, des
horaires spéciaux, des déplacements, devient obligatoire pour
acquérir de meilleures conditions de vie. L'existence s’abrège,
le coût des retraites devient inférieur aux cotisations.
En
extrapolant si on conserve le système actuel, les « Bas
Salaires » mourront de plus en plus jeunes pour payer les
retraites des « Hauts Salaires » qui vivront de plus en
plus vieux. Les seules solutions pour équilibrer le budget seront
d’accroître la durée du temps de travail, d’augmenter le nombre
de « Bas Salaires », de diminuer la quantité de « Hauts
Salaire ».
Analogie
avec le monde animal :
Les abeilles se divisent en deux
classes, les ouvrières que l’on peut comparer aux « Bas
Salaires » et les reines qui représentent les « Hauts
Salaires ». Pour les conditions de vie, les reines sont
nourries à la gelée royale toute leur existence, les ouvrières
leurs trois premiers jours. Pour l’usure de vie, l’ouvrière
travaille toute la journée (récolte, nettoyage, ventilation de la
ruche), la reine n’a aucune activité sinon la ponte.
Bilan :
l’espérance de vie d’une ouvrière est de quelques semaines,
celle d’une reine plusieurs années. Ce système survit parce qu’il
a su diminuer le nombre de riches qui vivent très longtemps, et
augmenter le nombre de pauvres qui travaillent toute la journée mais
meurent rapidement.
Théorie :
Il
faut tenir compte des conditions de vie et de l’usure de vie de
chacun en déduction d’une durée du temps de travail élevée et
fixe pour tous.
Si la durée du
temps de travail est de 50 ans, pour y intégrer les conditions de
vie, on s’appuierait sur le salaire de base divisé en tranche.
Première tranche de 1 à 2 SMIC, on déduirait un trimestre par
année de travail. Deuxième tranche de 2 à 4 SMIC, on déduirait un
trimestre pour 2 années de travail. Troisième tranche au dessus de
4 SMIC, aucune déduction.
Pour tenir compte
de l’usure de vie, on transformerait la différence entre le revenu
annuel perçu et le revenu annuel de base, en temps de travail
supplémentaire. Toutes les majorations de salaire obéissant à des
règles (heures supplémentaires, travail de nuit, travail posté,
déplacements, etc…), correspondent à des usures de vie
supplémentaires.
Sauf :
La prime
d’ancienneté qui est une récompense accordée au salarié pour sa
fidélité et son dévouement.
Les primes d’intéressements, de
performance, de CMU (complément de salaire unifié) sont des
gratifications attribuées aux employés par le patronat en rapport
avec les performances de l’entreprise, il faudrait les rendre
obligatoires et égales pour tout le personnel.
Les fonctionnaires,
mise à part quelques primes de risque accordées à la Police, en
sont dépourvus payant ainsi leur sécurité de l’emploi.
Cela est
injuste, il faudrait donner aux fonctionnaires une prime
d’ancienneté équivalente aux privés.
Pour la prime de
performance prendre en compte comme base 10% du SMIC, le taux
d’inflation annuel de l’année précédente venant en déduction.
Exemple : SMIC à 1000 Euros, taux d’inflation de l’année
précédente 3%, prime mensuel de 70 Euros. Il serait judicieux de
les grouper en 2 primes égales , une en juin et l’autre en
décembre, soit 420 Euros tous les 6 mois.
Exemples :
- Un ouvrier OS gagne 1000 Euros/mois de base (1ère
tranche –0,25), il travaille en équipe postée
2 x 8 ( majoration de
salaire 10% - 0,1 ) avec une ancienneté maximum de 10% (- 0,1), il
bénéficierait d’une réduction variant de 0,25+0,1=0,35 à
0,25+0,1+0,1=0,45 s’il ne change pas d’employeur, il
travaillerait entre 50/1,45=34 et 50/1,35= 37 ans.
- Un cadre 4500
Euros/mois (3ème
tranche), supplément
annuel (performance,
intéressement) 10% (-0,1), ancienneté –0,1 travaillerait de
50/1,2 = 41,6 à 50/1,1 = 45,5 ans.
- Un travailleur de nuit au SMIC,
-0,25, -0,3 (valeur
moyenne)-0,1
(ancienneté) travaillerait de 31 à 33 ans.
-
Un fonctionnaire de nuit (trie postal) qui travaille 2 nuits et se
repose 2 nuits sans majoration de salaire, -0,25, -0,1 (ancienneté)
50/1,35 = 37 ans.
-
Un fonctionnaire horaire journée 2ème
tranche, -0,125, -0,1 (ancienneté), 50/1,225= 41 ans.
Personne ne
travaillerait 50 ans, d’autant plus que ces calculs ne tiennent pas
compte des primes de performance trop aléatoires dans le privé. Ces
exemples sont simplifiés, il est évident qu’en ce qui concerne
l’OS du 1er cas,
il peut bénéficier d’une promotion qui le fera basculer d’une
tranche, on peut également lui demander de faire des heures
supplémentaires ou de travailler 3 mois de nuit.
Le calcul de
l’année travaillé doit se faire sur l’année écoulée, un peu
comme les impôts.
L’OS aura travaillé 1,35 année soit 16,2 mois
les premières années et 17,4 mois en fin de carrière.
Conclusion :
Plus d’égalité,
un budget équilibré par une meilleure entrée d’argent, les hauts
salaires réclamant une haute technicité et d’importantes études,
resteront en place plus longtemps ce qui dans la plus part des cas
est demandé par l’intéressé.
Une meilleure performance dans les
entreprises, les bons éléments seront ménagés (temps libre,
horaire de travail), le but étant d’augmenter les salaires de base
et de diminuer les primes synonymes d’usure, pour être conservés
le plus longtemps possible.
Les moins compétitifs seront remplacés
par des éléments plus jeunes, sans pour autant qu’ils
hypothèquent leur retraite en se ruinant la santé pour conserver
leur niveau de vie.
Bien
sûr, l’instant du départ ne doit être pour le travailleur qu’une
indication, une annonce qu’est arrivé pour lui l’instant de
quitter le monde du travail et de profiter, un maximum de temps, des
fruits de son labeur.
S’il le désire,
par peur de l’ennui dût au manque d’activité, il pourra
continuer à travailler et à cotiser « indéfiniment »,
sachant qu’à tout moment, fatigué, il bénéficiera de sa
retraite. Par souci d’équité vis à vis des générations à
venir,
le versement des indemnités sera lié à un retrait total et
définitif de la vie active.
Tout
serait pour le mieux dans le meilleur des mondes si tous les hommes
étaient honnêtes et dotés d’un grand sens civique. Hélas je
pense que mes propositions verraient s’accroître le « travail
au noir » si perturbant à l’économie de tous les pays.
Il
faudra être très sévère, ne doivent être tolérées que les
aides entre parents- enfants et grands-parents petits- enfants,
surtout si les prestations sont gratuites. Pour être dissuasives,
les amandes d’un montant identique pour l’employeur et pour
l’employé, doivent être de 10 fois le coût d’une facturation
« normale ».
Je ne me fais pas
d’illusion, depuis toujours les Civilisations ont suivi les modèles
donnés par la nature. L’Homme est une espèce à évolution très
lente, si au cour de celle-ci, il s’aperçoit qu’il fait erreur,
changer sa façon de penser consisterait pour lui un retour en
arrière synonyme de décadence.
Pourtant mes propositions permettraient, sans diminuer le capital des Reines, d'allonger la vie des ouvrières.